Limiter l’entrée aux Goudes ? Et pourquoi pas ?

Par olivia

Entre l’arrivée des touristes et les hordes de rhénés qui défilent matin et soir pour se jeter, les Goudes ne désemplissent pas et les habitants du village commencent à vraiment en avoir ras la pomponnette.

La question de limiter l’accès au site se pose donc dans les plus grandes instances locales : de la Mairie à la Métropole, en passant par le Parc National des Calanques, les élus, représentants locaux et autres responsables se sont constitués en commission et réfléchissent à l’avenir de l’accès.

Des 20.000 Lieues sous la Bière, le bar mythique de l’entrée des Goudes, au Grand Bar des Goudes, les conversations sur le sujet vont bon train.

Des solutions multiples

C’est en regardant ce qui se passe dans les autres sites touristiques bondés que la Commission de l’Accès aux Goudes Avec Demande Exceptionnelle (dite commission CAGADE) se penche sur le sujet. Santorin a instauré un quota de touristes journaliers habilités à débarquer sur l’île. Londres et Florence n’autorisent l’accès aux véhicules en ses centres-villes que s’ils appartiennent à leurs habitants, sous peine de recevoir une amande plus que salée. La ville de Venise vient d’instaurer une taxe de 5 euros par touriste pour pouvoir maintenir le site en l’état, les jours de forte affluence.

L’arrivée de la barrière

Récemment, le CIQ des Goudes a fait installer une barrière pour empêcher les véhicules d’accéder au site. Les transports étant ce qu’ils sont à Marseille, aller se jeter aux Goudes ne peut se faire qu’en voiture pour la plupart des Marseillais. Avantage : ça limite les voitures. Inconvénient : ça ne limite pas les rhénés, surtout si la RTM finit par rebaptiser le 19.

Numerus clausus dans les calanques

Depuis l’an dernier et afin de préserver une nature qui s’érode en raison de la surfréquentation par les touristes, le parc National des Calanques a instauré un numerus closus pour accéder aux Calanques de Sujiton et des Pierres Tombées (celle des culs-nus, pour ceux qui ne sauraient pas). C’est gratuit, ne nous énervons pas, MAIS pour y accéder, il faut réserver d’abord. Ca laisse peu de place à la spontanéité du dimanche matin (tiens, si on allait marcher à Sujiton ?), mais il faut savoir si on veut un Parc National digne de ce nom ou pas.

Priorité aux locaux

L’une des pistes envisagées est de donner la priorité aux locaux lors de l’arrivée au Goudes : t’ies un rhéné, tu passes, t’ies un touriste, tu passes pas. Simple, a priori. Si ce n’est que ça induit un contrôle continu vers minuit et demie et de bon matin pour limiter l’arrivée des deux équipes, qui ont au moins le bon goût de se relayer.

Numerus clausus de Motchus !

Dernière solution qui n’enchante absolument personne : le numerus clausus de Motchus. Le concept ? Passé un certain nombre de grilles foirées, le jeu s’arrête et on n’a plus que son fly pour pleurer en attendant le lendemain. Il est bien évident que cette solution extrême ne serait pas pour ravir l’inventeur du jeu, Médéric Gasquet-Cyrus, que certaines sources nous assurent savoir être déjà prêt à ressortir les banderoles des manifs retraite pour défiler devant la Mairie, juste après sa chronique sur France Bleu …

Médé faisant partie de la commission CAGADE il y a assez peu de risque que cette dernière possibilité soit envisagée mais rien n’était sûr à Marseille, continuons de croiser les doigts pour que tout le monde, au moins tous les marseillais, ait la possibilité de continuer de se jeter aux Goudes.

OC.