Plus tòti, plus rhéné, plus marque-mal

Par Laurence

Alors que Marseille s’apprête à accueillir la flamme olympique, une autre compétition se joue sur les rives de Lacydon, réunissant les pires garis et cagoles de la ville.

Le 8 mai prochain, tous les projecteurs seront braqués sur Marseille à l’occasion de l’arrivée du « Belem » et, à son bord, de la flamme olympique venue d’Athènes. Ce que beaucoup ignorent, c’est que parallèlement à cet événement se déroulera une autre compétition, réunissant les pires garis et cagoles de la ville : l’arrivée, portée par le seul chroniqueur matinal de France bleu Provence à l’accent provençal, dit le « Bel homme », de la flemme olympique, venue du parc Athéna (13e).

Authentique tournoi marseillais, il rassemble, tous les deux ans, les plus tòtis, les plus rhénés, les plus marque-mal des joueurs de Motchus. Ceux qui balancent leurs lettres à la rasbaille le dimanche comme le lundi, peu important la difficulté du mot à deviner, seul comptant le fait de le trouver.

Atteints de flemmite aiguë, ces Motchusiens se postent à minuit devant leur écran, dégainent leurs mots sans chercher à les comprendre, prenant avec plaisir le risque d’aller se jeter aux Goudes, d’autant qu’après les sandwouiches d’Olivia et Laurence, c’est désormais les mets d’une certaine Cindy qui les régalent ces jours-là.

Les premières épreuves olympiques se dérouleront en juillet au large de l’île Maïre, avec un défi de taille à relever pour les flemmards : être le premier à atteindre les Goudes un dimanche en moins de 3h, en partant de Château-Gombert où se situe le parc Athéna, en prenant bien sûr les transports en commun.

En semaine, la compétition se corse, les joueurs devant effectuer le même parcours, en nocturne, à partir de 21h30. Les qualifications pour la compétition restent ouvertes jusqu’au 30 juin, mais exclusivement réservées aux Marseillais, de Venelles à Roquefort-la-Bédoule.

À titre exceptionnel, les Finlandais et expatriés ayant fait preuve d’assiduité dans leur parcours motchusiens peuvent concourir de manière dérogatoire. Car rappelons-le, même parmi les plus sympathiques d’entre eux se cachent des marque-mal en puissance.

À noter que, compte tenu du haut niveau attendu à l’occasion de ce tournoi, l’usage de tout dictionnaire, glossaire et lexique du marseillais pour les nuls est strictement interdit. Gageons qu’on devrait avoir quelques surprises.