Un peu des Goudes, un peu des pirates et un peu d’un cabanon de mon frère.

Par Marja

Pour ce numéro esspécial de Motchus, retrouvons les souvenirs de Marja, l’une de nos plus grandes afficionadas (et pas afficionadasses, hein…) de Motchus dont la particularité est non seulement de ne pas être marseillaise mais d’être née et avoir passé la majorité de sa vie en … Finlande…

J’emmène mon frère pour la première fois aux Goudes. D’ailleurs, c’est la première fois pour moi aussi… Habitant à Roquevaire à l’époque, j’ignorais encore tout de ce coin de Marseille à l’allure aride des westerns et à l’ambiance taciturne où à tout moment peut surgir une horde de pirates prêts à nous couper la gorge. Avec l’île menaçante se dressant devant nous et qu’on à toute suite baptisé « Pääkallosaari », « Île à la Tête de Mort !

Fallait s’y attendre : mon frère aurait voulu y acquérir un petit cabanon où passer sa retraite, en jouant à pétanque et buvant des flaïs avec les pirates et d’autres massaliotes typiques.

Qui se ressemble, s’assemble : nous sommes des descendants – et fiers de l’être – d’un pirate d’il y a 14 générations qui a été pendu à Helsinki…

J’étais loin d’imaginer que 35 ans plus tard je retrouverai les Goudes grâce à motchus, jeu qui rend fada ses joueurs et qui de désespoir désespérant se précipitent dans le 19 pour pouvoir aller se jeter aux Goudes. Peu de

Crédit photo : création TchatcheGPT, pas si mal au final, non ?

ouannabi jongleurs de mots marseillais n’ont pas encore été mouillés dans les eaux glacées de l’extrême sud de notre ville.

Et mon frère alors dans tout ça ? Notre ancêtre le pirate est venu le chercher et ensemble ils ont quitté Helsinki pour s’installer au chaud dans un petit cabanon dans l’Île à la Tête de Mort, île Maïre, et si vous avez de la chance, juste avant de vous jeter dans les eaux noires des Goudes, vous les apercevrez boire l’apéro avec les pirates et d’autres massaliotes typiques tout en chantant les chansons des pirates et des chansons marseillaises.

« Un petit cabanon pas plus grand qu’un mouchoir de poche… »