Goudes Bike, les Nines

Société | 0 comments

crédit photo : (c) Freepik

Comme souvent, l’inspiration naît de l’échec, alors après un misérable 5/6 sur un motchus du vendredi, je m’invitai moi-même à aller me jeter aux Goudes.  Mais pas n’importe comment …


Constat numéro 1 : c’est Didier Réault, le président du PN des Calanques, qui l’annonce en 2020 : « La nature, ça se mérite. L’accès immédiat aux calanques ne peut plus se faire en bagnole ». En plus, le stationnement est Payan(t), sûrement la proximité de l’île Maïre.

Constat numéro 2 : le 19 est désormais saturé, de touristes en goguette, et de motchusiens en galère. Et puisque c’est Balerdi qui conduit,il a tendance à être parfois en avance mais souvent en retard comme notre célèbre défenseur à chaque intervention. Bref, le 19 n’est pas toujours Pila l’heure. Un jour je briguerai la tête de la RTM (Représentation des Tchoutchous Motchusiens), mais ça s’anticipe,et niveau brigues pour le coup je suis anti-six pans.

Pas d’autre choix donc, que d’aller aux Goudes à vélo. (NB : Ne pas confondre avec Gouda-vélo qui est un combo plus apprécié en Hollande, le pays des selles Royal).  

Autant dire que pour un dernier voyage, on prend la corniche Kennedy, histoire de profiter de la vue, avant Defferre le grand sot, pardon, de faire le grand saut, foutu correcteur… Astuce : Préférez votre vélo personnel. Pour le moment, toujours pas de service levélo proposé par la Métropole aux Goudes, inutile de chercher une borne sur place. La seule borne que j’ai croisée, c’est une certaine Babeth. Comme quoi, si pour certains les Goudes sont une retraite paisible, pour d’autres c’est la retraite qui les y conduit. NB : la distance entre Castellane et le port des Goudes, c’est 10 bornes, tout pile, ah !

En chemin, je passe devant les Sept portes de Jérusalem ; je cherche le mur des lamentations sans succès, décidément, c’est pas ma journée. Puis successivement le lagon bleu, la pointe rouge, les bouées jaunes, Marseilleveyre = tout un patchwork de couleurs qui te rappelle qu’en fait, tu es juste noir à Motchus. Le boulevard du polygone me met la tête au carré, confirmation que ça ne tourne pas rond…

Puis la route des Goudes. En face, la Méditerranée, toujours aussi belle. En contrebas, peut-être des membres de la chourmo, des 

rameurs de la galère c’est certain, éparpillés façon paddle.

J’hésite à sauter, je fais une fausse manip dans ma poche, Deezer se lance, Van Halen me crie Jump !, l’enfévé, lui aussi me pousse, mais me fait aussi penser à ces bons moments passés au stade Vélodrome, amoulonnés même pour fêter des buts de Johnny Ecker (Johnny be Goudes, paraît-il..) Et puis encore cette belle bleue face à moi. Il y a en Bretagne une baie, la baie des trépassés, qui a une vocation semblable aux Goudes.

J’ai pensé, dans ces lacets, en voyant ces couples s’enlacer, qu’on ne peut pas s’en lasser. Peut-être qu’un jour, elle m’accueillera de ses longs bras, mais pas aujourd’hui. Il y a encore de belles choses à vivre, des motchus en 1, des tifos à brandir, à admirer, des aïolis à faire monter, des lumières à contempler. Vivre Marseille, et ne plus s’en passer.

(Et putain, 10 bornes pour rentrer, y’a « enjambi » !)

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Le chat des Goudes

Longtemps, je n’ai pas eu de nom. Personne n’avait jugé utile de m’en donner un. Parfois, à l’appart où je vivais, dans une cité de Marseille à mauvaise réputation, des types de passage disaient en me voyant : « tè, vé la savonnette »

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