Boostée par des débuts prometteurs à Motchus, à tel point qu’elle s’était proclamée impératrice du Motchus (une certaine Laurence s’étant auto-proclamée reine dudit jeu), Olivia avait pris une confiance en elle qui l’avait poussée à investir dans une camionnette à sandouiches au Rond-Point du Prado : c’est que nourrir tous les rhénés qui embarquent dans le 19 matin et soir, ça peut rapporter gros !
Las, tout ne s’est pas passé comme prévu.
Rencontre avec celle qui se voyait déjà en haut de Tripadvisor du sandouiche.
GoudesPlus : Olivia, racontez-nous comment vous est venue cette idée d’investir dans une camionnette à sandwiches
Olivia : Eh bé, ma foi, quand la folie de Motchus a commencé et qu’on s’est rendu compte qu’on ne pouvait dignement pas laisser les rhénés partir aux Goudes le ventre vide, je me suis dit que ce serait une bonne idée de préparer les sandouiches et les vendre.
GP : vous étiez pourtant dans la communication avec une bonne situation…
O : oui, ça marchait plutôt bien, mais j’avais besoin de donner du sens à ce que je faisais. J’ai commencé à réfléchir à cette histoire de camionnette. J’en ai parlé à Laurence pour monter une association parce qu’à deux c’est quand même plus simple pour investir et banco j’étais partie pour vendre mon activité et tartiner des sandouiches.
GP : vous aviez poussé la réflexion du sandwich très loin, de mémoire ?
O : Oui, j’avais réfléchi au type de camionnette (peinte en jaune fly), à son positionnement sur le Rond-Point, j’avais demandé les autorisations à la Mairie pour faire ça dans les règles (c’est pas qu’on soit vigilent sur les règles ici, mais je me suis dit que ce serait mieux…) et je les avais eues. Avec Laurence, on avait pensé à la carte des sandouiches pour ne pas toujours proposer la même chose aux rhénés : des versions italiennes avec de la foccacia, des versions libanaises avec du houmous, des versions végétariennes et, quand même, le fameux jambon beurre fromage crudités, parce qu’il y a des classiques à côté desquels on ne peut pas passer !
P : et que s’est-il passé pour que le projet périclite ?
O : Eh bé il s’est passé que plus les jours avançaient, moins j’étais l’impératrice du Motchus, tout comme Laurence en était de moins en moins la reine ! Et donc, au fur et à mesure que mes connaissances en marseillais s’épuisaient, je me suis rendue compte que j’étais plus souvent dans le 19 qu’à préparer les sandouiches. Et du coup, ma foi, je voyais pas trop comment être aux Goudes et à la Camionnette.
GP : Qu’avez-vous donc fait pour retomber sur vos pieds ?
O : ouh la, mais ça n’a pas été simple, hein… Je suis d’abord passée par une dépression, que les psychologues appellent le SSPM, le syndrome de stress post Motchus : c’est un état de flasquerie dans lequel vous vous trouvez quand vous vous en croyiez à faire la mac tous les matins sur Twitter en postant vos grilles et qu’au final, quelques semaines plus tard, vous vous êtes rendu compte que vous étiez une vraie quichasse, aussi rhénée que les autres. Et c’est pas facile à gérer, croyez-moi…
GP : Maintenant, ça va mieux ?
O : Oui, grâce à une thérapie de groupe appropriée avec Laurence, j’ai remonté la pente et j’ai continué mon activité dans la communication. J’ai revendu la camionnette à une certaine Cyndie qui voulait s’installer à l’entrée des Goudes pour faire des massages ou quelque chose comme ça, j’ai pas trop compris. J’ai proposé ma carte de sandouiches à Bernard puisqu’il a gardé la caravanne. Et depuis, je continue à jouer à Motchus, évidemment, mais parfois j’arrête quelques temps parce que j’ai
peur de rechuter, surtout après des moments de straïques…
Intéressée par le sort de celle qui aurait dû être l’associée d’Olivia dans cette folle aventure, la rédaction a contacté Laurence afin de savoir où elle en était de son côté :
« Du coup c’est moi qui embarque avec des pizzas vers les Goudes, si possible une reine… la tchérapie de groupe me fait du bien, même si je continue à m’humilier au quotidien, j’ai dû candidater à Miss Cagole pour retrouver un peu de mon estchime de moi… » explique Laurence, ci-dessous…
Gageons qu’Olivia et Laurence sortent définitivement la tête de l’eau, jusqu’à, pourquoi pas, relancer une nouvelle camionnette. Ou un Foudetreuk de panisses, pourquoi pas ?
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Alors, Gari, toi aussi, tu en as ras le fly de prendre le 19 tous les matins et tous les soirs ? Toi aussi tu te dis que laisser la moitié de ton salaire en carte de transport, c’est comme écouter du Jul : ca va bien 5 minutes… Toi aussi, depuis que tu as vu que Bernard avait installé sa caravane, tu veux t’installer aux Goudes ? Voilà comment bien faire les choses !
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